Contexte
Le centre de soins géré par FIK, France Karnataka General Hospital, est situé dans la commune rurale d’Halligudi (3.000 habitants), à une trentaine de kilomètres de Gadag, petite ville de 1.064.570 habitants (recensement datant de 2011) et dont la population est à 35.64% urbaine. En effet, bien que de nombreuses activités se soient développées à Bangalore, devenue la capitale de la haute technologie en peu de temps, le Karnataka demeure l’une des régions les plus pauvres et déséquilibrées de l’Inde. Le développement rapide a entraîné une croissance économique fulgurante tout en creusant l’écart entre les villes et les zones rurales. Aussi, comme le constatait un rapport de 2013 de l’OMS, l’écart en matière de soins et d’accès aux soins est très important en Inde et tout particulièrement dans les régions rurales.
Le tableau ci-dessous, tiré d’un rapport de l’OMS de 2013, croise des données sur les soins pédiatriques pour avoir une image précise de cet écart.
Construit à l’entrée du village d’Halligudi, le centre de soins touche directement ses 3.500 habitants. Cette structure a un impact plus large et rayonne sur 21 villages répartis sur un périmètre d’action de 40km pour un total de 35.000 bénéficiaires potentiels.
Principalement travailleurs agricoles, les habitants de cette commune ne possèdent qu’un faible revenu, dépendant des conditions climatiques et de la mousson, pour pouvoir vivre dans de bonnes conditions. Les frais pour le logement et les charges afférentes, occupant la majeure partie du budget des familles, il ne reste que trop peu pour une alimentation de qualité et une bonne hygiène de vie, avec fréquemment pour conséquence des problèmes de santé (respiratoires, cutanés et dentaires, rhumatismes). Cependant, les enfants ont accès à l’éducation, l’école étant obligatoire et gratuite pour tous les enfants de 6 à 14 ans depuis avril 2010, mais les retards dans le développement psychomoteur et l’absence d’un réel suivi éducatif sont sources de difficultés et de décrochages scolaires.
Par ailleurs, le réseau routier secondaire est dans un état de délabrement avancé et les transports publics s’avèrent largement insuffisants. De ce fait, les distances à pied ou à dos de buffle sont souvent un obstacle insurmontable à l’accès aux services publics et notamment aux centres de soins.